
À propos de l'œuvre
Stéphanie-Lucie Mathern est une peintre née en 1985, entre France et Allemagne. Elle a couplé les beaux- arts avec la théologie, maniant le sacré comme une arme sur des grandes toiles colorées à l’expression sans repentirs. Un travail sur le médium même, l’harmonie et la dissonance des couleurs, des gestes, et même des mots (le titre claque comme un manifeste). La philosophie est post-pop, d’une décadence gonzo renforçant la puissance de la forme. Un arrêt sur image où le brutalisme a remplacé le sfumato. Un travail instinctif qui donne la priorité à l’émotion tout en étant imprégné des siècles de culture dont nous découlons.
Le projet consiste à la mise en valeur de la statue de Goethe en la recouvrant d’un chapiteau à la manière d’un mausolée. Une phrase extraite de Faust « l’espionnage, semble-t-il est dans tes goûts » en lettres capitales, fait figure d’épitaphe (inscription funéraire). La mystique enseigne « le caché pour mieux révéler », l’art appuie cette idée en effaçant pour mieux émerveiller. Dissimulée sous une bâche, la statue engendre une curiosité et une beauté nouvelles. Le chapiteau est détourné de sa fonction première, de festif il passe à commémoratif. C’est aussi une chapelle de dévotion, un moyen magique de rendre présent l’absent. « Mehr Licht » sont les derniers mots que Goethe prononça avant sa mort.
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